Vous êtes attiré(e) par le métier de kinésithérapeute ? L’objectif de cet article est de vous informer sur les différents cursus qui peuvent vous permettre d’accéder à cette profession.
Nous allons vous présenter les formations françaises, belges, espagnoles et allemandes pour devenir kinésithérapeute.
Les études de kiné en france
En France, les études de kinésithérapeute durent 5 ans et sont sanctionnées par un DE (diplôme d’État). Après une première année à l’université, la formation, organisée en 2 cycles de 2 années chacun, est dispensée dans un IFMK (Institut de formation en masso-kinésithérapie). Il existe plus d’une quarantaine d’IFMK en France, dont une partie est spécifiquement dédiée aux étudiants malvoyants.
3 parcours depuis la suppression de la PACES
Depuis la suppression de la PACES (Première Année Commune aux Études de Santé) lors de la rentrée 2020, il existe 3 parcours permettant d’envoyer sa candidature à un IMFK :
- Une L1 à majorité santé (première année validée en licence de biologie ou de STAPS)
- Une L1 à Accès Santé ou (première année validée dans une des L.AS, autrement dit des licences autres que biologie ou STAPS qui proposent une option santé)
- Une année de PASS (Parcours Spécifique Accès Santé) dans les universités qui disposent d’une faculté de santé.
Chaque institut gérant son pourcentage d’admissions pour chacune des voies d’accès, il faut savoir que ces deux dernières passerelles ne garantissent pas l’obtention automatique d’une place en kinésithérapie.
Enfin, il est possible de postuler auprès de plusieurs IFMK afin d’augmenter ses chances d’intégrer le cursus de kinésithérapeute.
La suppression du numerus clausus
La réforme des études de santé inclut également la suppression du numerus clausus mais conserve toutefois des quotas concernant les futurs étudiants. Ainsi, les effectifs admis en 2e et 3e années sont désormais fixés par les universités en accord avec les agences régionales de santé, sur la base des besoins et des capacités du territoire.
Au niveau national, des objectifs seront définis après un large processus de concertation pour chacune des formations et pour une durée de 5 ans.
Le nombre de places et le fonctionnement des admissions
Une convention entre chaque directeur d’IFMK et un ou plusieurs présidents d’université permettra d’établir le nombre de places et les critères et modalités de sélection des étudiants.
Le pourcentage d’admis ne pourra excéder 50% du nombre total de places pour chacun des groupes de parcours (PASS et toutes les L.AS confondues), à l’exception de la rentrée 2020-2021, où il est prévu que certains PASS puissent représenter jusqu’à 70% des voies d’accès dans l’objectif d’aider certaines universités à opérer une transition progressive entre la PACES et ce nouveau modèle.
Les redoublants de la PACES pour cette même rentrée se verront également attribuer des places afin qu’ils ne perdent pas leur deuxième chance.
Le contenu de la formation de kinésithérapeute en France
- La première année
En première année de formation à l’IFMK, l’enseignement est centré sur les capacités technologiques et les connaissances appliquées à un sujet sain. L’accent est mis sur les connaissances fondamentales en physiologie, en cinésiologie, en anatomie et en technologie de base en kinésithérapie.
Les sciences chirurgicales et médicales sont également enseignées afin d’aider les étudiants à appréhender le contexte clinique. L’enseignement technologique et théorique est organisé en quatre modules. Les étudiants ont l’obligation d’être assidus à tous les cours, qu’ils soient théoriques ou pratiques.
En outre, les quatre modules font régulièrement l’objet d’évaluations afin que les étudiants puissent se jauger et réguler ainsi leur processus d’apprentissage. Les modules sont indépendants les uns des autres et sont validés si l’étudiant obtient la moyenne sur l’ensemble des contrôles. Dans le cas où l’étudiant n’atteint pas la moyenne à un ou plusieurs modules, il a la possibilité de participer à une session de rattrapage en fin d’année.
Des stages d’initiation obligatoires en milieu libéral et en milieu hospitalier sont organisés lors de la première année de formation. L’étudiant subit un contrôle du statut vaccinal avant d’y participer et il est soumis au secret professionnel. Afin de pouvoir accéder à la deuxième année, il faut avoir effectué ces stages et validé les quatre modules d’enseignement.
- Les années suivantes
Les trois années de formation suivantes portent sur la révision des contextes cliniques pathologiques qui peuvent être rencontrés lors de l’exercice du métier de kinésithérapeute. Les cours abordent également des contextes cliniques spécifiques en neurologie, en rhumatologie, en traumatologie, en cardiologie ou en pneumologie.
En parallèle, l’enseignement technologique est approfondi et les étudiants apprennent à appréhender les différentes situations professionnelles qu’ils seront susceptibles de rencontrer durant leur carrière. Les connaissances chirurgicales et médicales sont consolidées, tout comme les modalités et les techniques du métier de kinésithérapeute. Ce cycle d’études comporte douze modules qui devront être validés de la même manière qu’en première année.
De nombreux stages à temps plein sont organisés, en alternance avec les périodes de cours. Ils se déroulent en milieu hospitalier, en centres de rééducation, en milieu libéral ou en centres sportifs. Pour participer aux épreuves finales du DE, l’étudiant doit avoir validé tous les modules de la formation, suivi l’intégralité des stages et avoir réalisé un travail écrit de fin d’études. Les épreuves du DE sont organisées par les IFMK sous la direction de l’ARS (Agence Régionale de Santé).
Faire ses études de kinésithérapeute en Belgique
Il est également possible d’effectuer ses études de kinésithérapeute en Belgique. Là, les études durent 4 ans et sont enseignées par 2 types d’organismes :
- Les universités, qui offrent une approche plus théorique
- Les Hautes Écoles, qui proposent un cursus plus professionnalisant avec notamment l’intégration de stages dès la première année.
L’université offre la possibilité de compléter ce cursus avec une cinquième année orientée sur la recherche et la préparation d’un doctorat.
Depuis la rentrée 2006, les études de kiné sont visées par le décret régulant l’entrée en 1ère année des étudiants européens « non résidents » et par l’application de « quotas » et les étudiants sont choisis par tirage au sort. Les candidats doivent déposer un dossier auprès d’un seul établissement (en université comme en Haute École). Seuls les dossiers complets permettent de participer au tirage au sort et les étudiants qui n’ont pas été sélectionnés peuvent représenter leur candidature l’année suivante. Le quota de résidents « non résidents », qui sont dans les faits en majorité français, représente 30% maximum de l’effectif total.
À savoir que le nombre de places attribué aux « non résidents » lors de la rentrée précédente est généralement indiqué sur le site internet de chaque établissement.
Le coût annuel des écoles de kinésithérapeute en Belgique est d’environ
1 000 euros par an, mais les tarifs peuvent varier d’une école à une autre. En Wallonie, les cours sont dispensés en français.
À la fin des quatre années, les étudiants passent un concours afin d’obtenir un numéro d’INAMI qui permet d’exercer en Belgique. Pour travailler comme kinésithérapeute en France, il convient de déposer un dossier à la Direction Régionale de la Jeunesse, du Sport et de la Cohésion Sociale (D.R.J.S.C.S.) de votre région.
Faire ses études de kinésithérapeute en Espagne
En Espagne, les études de kinésithérapeute durent 4 années. Elles conduisent à d’obtention d’un diplôme intitulé « Graduado en Fisioterapia » et qui permet d’exercer en Espagne et en France après une demande de reconnaissance de ce diplôme auprès de la DRJSCS (Direction Régionale de la Jeunesse, du Sport et de la Cohésion Sociale). La kinésithérapie est une filière sélective en Espagne qui impose d’être titulaire d’un baccalauréat scientifique pour postuler.
Ces études étant très prisées, l’admission se fait selon les résultats obtenus au baccalauréat. Les études sont prodiguées dans des universités publiques et privées. Les universités publiques sont difficiles d’accès pour les étudiants français, en raison de leur sélectivité. Il faut compter en moyenne 2 000 euros par an pour étudier dans une université publique.
Les universités privées sont moins élitistes, et l’admission se fait après une épreuve qui comprend un test de personnalité, un test du niveau de langue et un test psychotechnique. Une année d’étude coûte entre 4 000 et 10 000 euros dans une université privée. Les cours de kinésithérapie sont généralement dispensés en espagnol (le castillan), mais dans certaines universités les cours sont donnés en catalan. Si l’on compare avec la formation dispensée en France, les études de kinésithérapeute en Espagne sont plus théoriques que pratiques. Dans certaines universités, les stages pratiques n’interviennent même qu’à partir de la quatrième année. Les classes sont composées d’une trentaine d’élèves et le meilleur matériel de pratique se trouve dans les universités privées.
Faire ses études de kinésithérapeute en Allemagne
De nombreux étudiants français optent pour l’Allemagne afin d’effectuer leurs études de kinésithérapeute. En effet, il n’y a pas de numérus clausus ni de quota dans ce pays et la formation est de très bonne qualité. Autre avantage : la formation ne dure que 3 ans. Les meilleures écoles de kinésithérapeute d’Allemagne possèdent la certification ISQ, elles sont donc celles à privilégier. Elles sont réparties dans les plus grandes villes d’Allemagne, mais également à proximité de la frontière française.
Chaque école allemande fixe elle-même ses conditions d’admission, mais en règle générale il est demandé au candidat de posséder le baccalauréat, un bon niveau d’allemand et d’être âgé d’au moins 17 ans. La formation dure trois années au lieu de quatre en France et dans les pays cités plus haut, et le coût des études est compris entre 4 000 et 6 000 euros par année de formation.
La formation de kinésithérapeute allemande est très axée sur la pratique et comporte de nombreux stages dans des services spécifiques comme la chirurgie, l’orthopédie ou la pédiatrie. Ces stages durent huit semaines et se déroulent au sein de centres hospitaliers, de centres de rééducation ou de cabinets privés.
La formation théorique est également très solide et se compose de blocs qui interviennent en alternance avec les stages. Un examen vient sanctionner la troisième année d’étude pour conduire à l’obtention du diplôme de kinésithérapeute. Il est composé d’épreuves pratiques, écrites et orales. Ce diplôme permet d’exercer en France ainsi que dans l’ensemble de l’Union européenne.
Les conditions de sélection en France amènent de plus en plus d’étudiants à opter pour les études à l’étranger afin de devenir kinésithérapeute. Il est donc important de s’intéresser aux formations qu’offrent les pays voisins.
Parmi les 3 options principales pour faire ces études de kiné à l’étranger, l’Allemagne tient la corde par rapport à la qualité de la formation, aux conditions d’admission et au nombre d’années d’études nécessaires pour obtenir le diplôme.
Sources:
Études en Allemagne
Études en Belgique