Dans la sphère paramédicale, une profession, suscite de plus en plus d’engouement chez les jeunes désireux d’embrasser une carrière valorisante. Il s’agit de celui du physiothérapeute qui, en France, est dénommé kinésithérapeute ou plus exactement masseur-kinésithérapeute.
Un kinésithérapeute a pour mission de rééduquer ses patients, qui peuvent souffrir de divers traumatismes causés par une activité sportive, une bronchiolite ou un accident de la circulation. Il les soigne à l’aide de massages, d’ultrasons, de froid, de chaleur ou de gymnastique médicale afin d’aider les patients à recouvrer leurs capacités. Spécialiste de la rééducation motrice et fonctionnelle, son métier consiste à étudier le dossier de son patient, définir la meilleure technique pour le soigner et le conseiller dans les domaines de l’hygiène et du maintien. Nous allons vous présenter le métier de kinésithérapeute.
Êtes-vous fait pour le métier de kinésithérapeute ?
Le métier de kinésithérapeute nécessite des qualités et des compétences spécifiques pour soigner efficacement les patients :
- Une bonne condition physique
Ce métier requiert une bonne résistance physique afin de manipuler les patients, réaliser les massages et les gestes, et répéter quotidiennement les exercices de rééducation. Un kinésithérapeute doit être en mesure de manipuler et de soulever des patients de diverses corpulences et il passe la majeure partie de sa journée debout
- L’observation et l’écoute
Tous les patients d’un kinésithérapeute sont différents (nourrisson, personne âgée, sportif, salarié fatigué…), il doit par conséquent être à l’écoute de leurs besoins spécifiques et tenir compte de leur état physique. Pour stimuler ses patients, il doit les encourager durant leurs efforts, leur donner confiance et les motiver. Afin de réaliser correctement son travail, il doit observer l’évolution de ses patients
- La communication
Il est nécessaire d’être un bon communicant lorsque l’on est kinésithérapeute, car les échanges avec les confrères (médecins, orthopédistes, ergothérapeutes, éducateurs, psychomotriciens, orthoprothésistes…) sont nombreux. De plus bien communiquer avec ses patients est essentiel pour une prise en charge efficace.
- Le mental
Le travail et l’implication avec des patients handicapés, malades chroniques ou polytraumatisés nécessitent un bon équilibre émotionnel et un bon mental pour faire face à des situations parfois difficiles
- Être bon gestionnaire
Un kinésithérapeute, en tant que professionnel libéral, doit être un bon gestionnaire et doit organiser son planning afin de recevoir efficacement ses patients
- La curiosité
Afin de rester au niveau, connaitre les innovations et les nouvelles techniques de son métier, un kinésithérapeute doit se former tout au long de sa carrière
Comment devenir kinésithérapeute ?
Pour devenir kinésithérapeute, en France, il faut obtenir un diplôme d’État (DE) en masso-kinésithérapie qui se prépare dans un Institut de formation (IFMK). Il y en a 45 en France, et 4 sont réservés aux étudiants atteints de déficiences visuelles. Ce métier, comme de nombreuses autres professions, est soumis à un numérus clausus ce qui signifie que le nombre d’entrée est plafonné chaque année. Pour une place disponible, on dénombre une centaine de candidatures – la sélectivité est donc très important si l’on souhaite étudier en France.
Depuis 2015, l’admission dans les IFMK se fait sur concours (très sélectif) après une première année commune aux études de santé (PACES) – une première année de licence en STAPS, sciences, technologie ou santé. De nombreux étudiants préfèrent suivre une année préparatoire afin de se préparer au mieux au concours d’entrée. Depuis la rentrée 2015, la scolarité à l’IFMK est passée de trois à quatre années. La première année est surtout théorique (anatomie, sociologie et psychologie), elle inclut également des cours pratiques qui permettent d’apprendre des techniques de kinésithérapie et des stages d’observation. Les heures de cours sont réparties en quatre modules :
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Anatomie, morphologie, cinésiologie et biomécanique
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Physiologie humaine
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Pathologie, psychosociologie
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Masso-kinésithérapie, activités physiques et sportives
L’obtention du diplôme d’État se fait par soutenance du mémoire, contrôle continu et épreuves du DE. I
Une bonne alternative aux études en France et d’effectuer ses études de kiné à l’étranger et notamment en Allemagne.
En effet, tous les étudiants français titulaires d’un baccalauréat ayant un bon niveau d’allemand peuvent postuler dans une école de physiothérapie allemande. La sélection est moins difficile qu’en France et l’admission sur dossier (examen des résultats scolaires et du niveau d’allemand). Autre avantage : cette formation dure trois ans (donc plus courte qu’en France), elle mêle au moins 2900 heures de cours et au moins 1600 heures de stages pratiques. La formation se termine par un examen écrit, un examen oral et un examen pratique. Ces études sont sanctionnées par un diplôme reconnu dans toute l’Europe et donnent accès au titre de kinésithérapeute. Cela permet de pratiquer dans de nombreux pays, dont la France.
Se spécialiser par un double cursus ou une formation continue professionnelle
Il n’y a pas de spécialisations lorsque l’on étudie le métier de kinésithérapeute, mais certains praticiens suivent des formations complémentaires (DIU, DU) très poussées et des stages de formation continue afin de limiter leur activité à un seul type de patient. Grâce à ces expériences et ces formations, ils sont considérés comme étant des spécialistes.
Il existe de nombreux domaines de spécialisation : reconstruction posturale, kinésithérapie respiratoire, en pathologies infantiles, kinésithérapie du sport… Un kinésithérapeute peut également suivre d’autres formations pour devenir cadre de santé dans un établissement de soin, enseignant en IFMK, préparateur physique, ostéopathe ou ergonome.
Quelle insertion professionnelle en France ?
Dès l’obtention de son diplôme d’État, un kinésithérapeute peut entrer sur le marché du travail français. Il est très facile de trouver un travail pour les jeunes diplômés, et cela débute généralement par des remplacements de confrères en congés ou malades. Trois solutions sont offertes aux kinésithérapeutes pour s’insérer professionnellement en France :
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Ouvrir son propre cabinet ou reprendre celui d’un confrère et devenir un professionnel libéral. C’est la solution la plus courante en France (plus de 75 % des kinésithérapeutes sont en libéral)
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Travailler en tant que salarié dans un centre hospitalier, un centre thermal (thalassothérapie et balnéothérapie) ou un centre de rééducation
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Devenir un professionnel libéral et travailler comme intervenant extérieur dans un établissement de soin. C’est un mix des deux premières solutions
Quel salaire gagnent les kinésithérapeutes ?
Les revenus ne sont pas les mêmes entre les praticiens libéraux et ceux qui sont salariés. Un kinésithérapeute qui débute dans la fonction publique gagne autour de 1400 euros et peut espérer atteindre une rémunération de 2400 euros à la fin de sa carrière. En activité libérale, la rémunération se fait à l’acte, selon le traitement prodigué. De plus, les kinésithérapeutes libéraux peuvent effectuer des actes hors nomenclature après avoir rédigé un devis et obtenu l’aval des patients. En France, le salaire moyen d’un kinésithérapeute libéral s’élève à environ 3500 euros nets par mois. Un salarié travaille généralement 35 heures par semaines, tandis qu’un indépendant n’a pas de limites horaires légales. A noter que les salaires sont encore meilleurs en Allemagne, autre avantage si vous y avez fait vos études.
Le métier de kinésithérapeute nécessite donc des qualités et des compétences spécifiques pour obtenir son diplôme et être un bon praticien.
A côté de la voie habituelle qu’est la formation dans un institut de l’Hexagone, le masseur-kinésithérapeute peut être correctement formé en Allemagne avant de retourner exercer en France, la filière allemande est d’ailleurs très appréciée en France. Ce métier permet d’évoluer vers de nouvelles fonctions ou vers des spécialités, et sa rémunération est très attractive.