La musique de Rammstein, la politique d’Angela Merkel, Berlin et la porte de Brandenburg, voilà ce qui nous vient à l’esprit quand on pense à nos voisins d’Outre-Rhin. Bien que Good Bye Lenin ! soit sorti du lot en 2003, peu d’entre nous sont capables de citer plus de deux productions cinématographiques allemandes.
Pour remédier à ce triste constat et briller en société, voici le TOP 5 des films allemands à voir ou à revoir en version originale. Les bienfaits de regarder films et séries en VO ne sont plus à démontrer, si vous êtes en train d’apprendre l’allemand voici les 5 films à voir !
Good Bye Lenin ! – de Wolfgang Becker
LE classique qui a redonné une visibilité internationale au cinéma allemand dans les années 2000 (sorti en 2003 déjà !).
Good Bye Lenin !, c’est l’histoire d’Alexander (le beau Daniel Brühl), de sa sœur Ariane, et de leur mère Christiane (Katrin Sass), très engagée dans la vie politique et sociale du Parti Communiste à Berlin Est, en RDA, où tous les trois résident. Un mois avant la chute du mur, celle-ci fait un infarctus et tombe dans le coma. A son réveil, huit mois plus tard, craignant qu’elle ne fasse à nouveau un malaise en apprenant la chute du régime dans lequel elle s’était tant investie, Alexander convainc son entourage de lui cacher la vérité. Ainsi, amis et famille s’organisent pour faire croire à Christiane que le mur n’est jamais tombé. Drôle, émouvant, révoltant, ce film a largement mérité les nombreux prix qui l’ont récompensé, et n’a pas pris une ride avec les années.
Lola rennt (Cours, Lola, cours) – de Tom Tykwer
Après les événements politiques qui mirent fin à la guerre froide, l’Allemagne investit à nouveau dans ses productions cinématographiques et refait parler d’elle à l’étranger. Lola rennt, sorti en 1998, est un des premiers succès internationaux de l’après réunification. A mi-chemin entre le dessin animé et le clip vidéo, le tout sur fond de musique résolument techno, ce film rafraîchissant est à l’image de la capitale où il est tourné : explosif.
Lola, cheveux rouges vifs, part dans une course effrénée à travers la ville pour tenter de sauver Manni son petit ami. Trois versions de l’histoire pour trois tentatives, et une Lola qui ne s’arrête jamais de courir. On découvre ou redécouvre ainsi avec grand plaisir les quartiers berlinois qu’elle traverse à toute vitesse.
Das Leben der Anderen (La Vie des Autres) – de Florian Henckel von Donnersmarck
Voici un autre succès international allemand dans la veine de Good Bye Lenin ! : Das Leben der Anderen, qui reçoit quant à lui en 2006 l’Oscar du Meilleur Film Etranger. Une histoire saisissante autant qu’un témoignage sur les « années Stasi », la police secrète de la RDA.
Au début des années 80, Gerd Wiesler accepte d’espionner et de récolter des informations sur un auteur de théâtre et sa compagne. Sa mission tourne rapidement à l’obsession et les convictions de Gerd vacillent quand il s’attache à l’homme qu’il est supposé détruire. Poignant.
Berlin Calling – de Hannes Stöhr
Si ce film n’a pas marqué l’histoire du cinéma par son scénario qui bascule assez rapidement dans le cliché, sa bande originale a quant à elle était un véritable tournant dans la carrière de son producteur, Paul Kalkbrenner, et a propulsé la musique électronique berlinoise sur la scène techno internationale. L’ensemble demeure une belle carte postale de Berlin, capitale européenne de la fête.
Ickarus (Paul Kalkbrenner), DJ et producteur reconnu à Berlin enchaîne les tournées mondiales aux côtés de Mathilde, sa petite amie et manageuse. Tout va pour le mieux jusqu’à ce que sa dépendance à la drogue vienne perturber la production de son dernier album, très attendu. Ickarus se retrouve alors en cure de désintoxication et entame une véritable descente aux enfers.
Oh Boy – de Jan-Ole Gerster
Sorti en 2012, c’est le film qui a révélé au public international l’excellent Tom Schilling. Dans Oh Boy, il incarne Niko, et au-delà du personnage, toute la génération des trentenaires Berlinois, ceux qui avaient un peu moins d’une dizaine d’années quand le mur est tombé. Une génération quelque peu perdue, témoin, assez vite, de l’effondrement des valeurs fondamentales de la société qui les a vus naître, soudain catapultés dans un pays étranger sans pour autant changer de rue.
Ainsi, nous vivons au côté de Niko, éternel étudiant (là encore un grand classique berlinois) et rêveur incorrigible, les vingt-quatre heures les plus tumultueuses de sa vie : sa petite amie ne supporte plus ses indécisions, son père lui coupe les vivres et un psychologue le déclare « émotionnellement instable ». Un film doux-amer particulièrement drôle, servi par une très belle photographie.
Ils auraient pu figurer dans ce Top 5 : Sonnenallee, de Leander Haußmann, das Weiße Band (Le Ruban Blanc), de Michael Haneke, et Soul Kitchen, de Fatih Akin.
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