Oui, l’Allemagne a bien plus à offrir que ses saucisses (Wurst) et sa choucroute (Sauerkraut). Sachez d’ailleurs que la choucroute telle qu’on la connaît est un plat alsacien et non allemand. Ne soyez donc pas surpris si vous ne la trouvez pas dans le menu de votre restaurant. Ne soyez pas déçu pour autant, chaque région possède ses spécialités culinaires, plus délicieuses les unes que les autres ! La curry wurst à Berlin (une saucisse coupée en morceau et recouverte d’une sauce ketchup-curry), le Franzbrötchen à Hambourg (l’équivalent d’un croissant fourré à la cannelle), les Maultaschen à Stuttgart (gros raviolis fourrés à la viande ou plus généralement aux légumes)…
Que vous soyez plutôt sucré ou salé, il est temps de goûter ! Voici cinq incontournables que vous retrouverez dans tous les restaurants allemands, qu’importe la ville ou la région où vous vous rendez :
La Kartoffelsalat
Commençons par le commencement : l’entrée, et l’incontournable Kartoffelsalat, la salade de pommes de terre. La recette peut paraître facile, pourtant une bonne Kartoffelsalat est difficile à trouver. Par ailleurs, beaucoup d’Allemands ne jureront que par celle de leur maman, car tout repose finalement sur la sauce qui lie l’ensemble. Voici les ingrédients nécessaires à la préparation de cette entrée certes copieuse, mais délicieuse : des pommes de terre cuites à la vapeur, de la moutarde, du sucre, des cornichons et leur jus, du vinaigre de vin blanc, de l’huile, une pomme, de l’ail, des oignons, du sel, du poivre, et du kummel, très présent dans la cuisine allemande. Pas le temps de cuisiner ? Mélanger alors simplement les pommes de terre, les cornichons, l’ail et les oignons dans trois grosses cuillères de mayonnaise.
Le Eisbein
Le Eisbein, que l’on traduira par « jambonneau » ou « jarret de porc » en français, est un plat imposant. Si sa préparation varie d’une région à l’autre (bouilli, cuit sur le grill ou à la broche), la quantité dans l’assiette est sensiblement la même, de 750g à 1kg de viande (oui oui !). Il est traditionnellement accompagné de pommes de terre bouillies et d’une purée de pois, et fait le régal des Allemands quand les températures d’hiver se font plus rudes. Les étymologistes ont plusieurs explications à ce nom étrange, Eisbein (Eis veut dire glace, Bein veut dire jambe). La plus probable (et la plus connue !) est la suivante : les enfants utilisaient le tibia des cochons pour s’en faire des patins à glace.
Le Schweinbraten
Si la perspective du Eisbein dans votre assiette vous terrifie (et l’on peut vous comprendre), une bonne alternative sera sans aucun doute le Braten, que l’on traduira par « rôti ». Le Schweinbraten est le plus courant, l’Allemagne consommant principalement de la viande de porc. Vous retrouverez ainsi dans votre assiette plusieurs tranches de rôti de porc dans une sauce bien épaisse, faite à base de vin rouge, de prunes, de moutarde ou encore de bière.
Les Knödel
Pour accompagner votre Schweinbraten on vous proposera très certainement des Knödel. Les Knödel sont ces jolies boules jaunes qui accompagnent de très nombreux plats allemands, notamment les plats en sauce. Ils sont faits à partir de pain ou de pommes de terre, parfois à partir des deux, et sont très simples à réaliser : des pommes de terre, de la fécule de pommes de terre, un œuf, un peu de farine, de la crème fraîche et des oignons vous suffiront pour confectionner la pâte. Formez des boules de 4cm de diamètre environ et plongez-les dans l’eau bouillante. Laissez cuire une vingtaine de minutes. Les Knödel se déclinent en version salée (ils possèdent un croûton de pain en leur cœur) et en version sucrée (un abricot viendra généralement remplacer le croûton).
Le Käsekuchen
Pour le dessert ou pour la pause Kaffee-Kuchen (en Allemagne, on aime se retrouver autour d’un café et d’une part de gâteau à toute heure de la journée) vous vous régalerez sans aucun doute d’un morceau de Käsekuchen, la version allemande (et originelle) du cheesecake. Si vous habitez outre-Rhin, vous avez sans doute déjà participé à ce débat propre aux expatriés : Käsekuchen ou cheesecake, quelle est la différence ? Et surtout quel est le meilleur ? Ceux qui comptent les calories éviteront la version américaine de ce gâteau qui utilise du fromage frais et non du fromage blanc (Quark en allemand), ce qui assure sa tenue parfaite, mais qui en fait surtout une bombe calorique ! Le Käsekuchen allemand est plus léger. Le fromage blanc est mélangé à des œufs et du sucre et repose sur une pâte à tarte classique. Il peut être accompagné de fruits frais ou sous forme de coulis, comme son confrère outre-Atlantique, mais la plupart du temps il est proposé nature, car il est délicieux tel quel. Frais, léger, délicat, dépêchez-vous de le tester pour participer au débat !
En bonus : le Döner Kebab.
Il est le meilleur ami de vos fins de soirées difficiles ? L’anecdote vous amusera : sachez que le Döner Kebab a été inventé en Allemagne, à Berlin plus exactement ! On raconte que c’est un immigré turc qui s’est inspiré de ses recettes ancestrales et a proposé le premier ce célèbre sandwich. A Berlin on vous demandera toujours de choisir parmi les crudités qui l’accompagneront : salade, tomate, oignons, ou les trois ? Et la sauce : Scharf (épicé), Knoblauch (à l’ail), ou Kräuter (aux herbes aromatiques). Régalez-vous, cette fois pas de place au débat : tout le monde s’accorde à dire qu’il est bien meilleur outre-Rhin qu’à Paris !